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Remarquable #11 Anne-Charlotte

Anne-Charlotte Falck

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Portrait/

Légère. Comme une bulle de champagne qui se faufile entre ses paires pour exploser la première sur l’onde frétillante, Anne-Charlotte Falck pétille. Ses yeux rieurs vous accrochent et ses éclats de rire qui ponctuent notre rencontre me font autant d’effets que si je l’avais avalé cette coupe de champagne. Elle annihile le stress Anne-Charlotte, non pas qu’elle en soit dépourvue mais parce qu’elle incarne une philosophie -partagée par de nombreuses entrepreneuses rencontrées jusqu’alors- : « Au pire je meurs ». N’y voyez pas d’insouciance ici mais bien le désir de se donner au maximum pour ne rien regretter si tout devait s’arrêter demain. Une mentalité ultra positive qui n’est sans doute pas étrangère au succès de La Falcktory, l’agence de relations presse qu’elle a créée.

La communication, un challenge

Comme la plupart des bacheliers, Anne-Charlotte ne sait pas du tout ce qu’elle veut faire et s’inscrit en première année de licence de médiation culturelle complètement au hasard. Elle résistera deux semaines aux bancs de la fac avant d’abandonner. Pas question pour autant de végéter en attendant la rentrée suivante. Anne-Charlotte se dégote un poste de standardiste dans une agence événementielle. « Cette année me permet de réfléchir. Etant une grande timide, quasiment incapable de m’exprimer en public, la communication m’attirait comme une sorte de challenge. » Anne-Charlotte entre à l’Ecole Supérieure de Publicité, une école de communication qui la révèlera : « J’adore, je m’épanouis, j’apprends à parler en public. » Avec le recul, Anne-Charlotte confesse qu’elle n’était pas faite pour la fac, elle avait encore besoin d’être cadrée. A l’ESP, elle retrouve le confort des classes à petits effectifs, des professeurs très attentifs et alterne dès la première année entre cours et stages. A la fin de son BTS, Anne-Charlotte est tentée d’arrêter mais poussée par ses parents, elle intègre le Bachelor de l’ESP. Une dernière année très enrichissante puisque des entreprises soumettent de vrais cas pratiques aux étudiants de l’ESP qui ont 10 jours pour constituer une équipe et résoudre le cas dans des conditions réelles. De ces compétitions, Anne-Charlotte retient surtout l’importance de bien constituer son équipe : « pas forcément avec ses amis à qui on peut bizarrement moins dire les choses ! ». Diplômée Anne-Charlotte a hâte de se lancer, mais surtout pas à son compte : « je n’avais pas du tout dans l’idée de créer mon entreprise, je partais en quête d’un super CDI ! »

Pallier le chômage

Les premiers CDD fleurissent. A la succession St Exupéry d’abord où Anne-Charlotte gère des événements, puis chez Eden Park pendant 6 mois en tant qu’attachée de presse. Elle est contente et confiante, elle a trouvé rapidement ses deux premiers postes et pourtant quand son contrat chez Eden Park s’achève et qu’elle se met à chercher un nouvel emploi, les doutes l’assaillent. Lors de ses entretiens on la dit trop junior, « je manquais de confiance en moi et ça se voyait. De déception en déception je me suis même demandé s’il ne fallait pas que je reprenne mes études. » Un semestre infructueux s’écoule et son droit au chômage s’éteint. C’est à ce moment-là qu’Anne-Charlotte rencontre la fondatrice de Maison Guillemette (qui s’appelle à l’époque Nœud me quitte pas), qui lance son entreprise. Fan de la marque, Anne-Charlotte propose d’emblée à Guillemette de l’aider « j’avais besoin de travailler, elle d’une attachée de presse, elle me dit banco ! » Anne-Charlotte crée son statut d’autoentrepreneur et se dédie d’abord complètement à sa première cliente « Et puis un jour je me dis maintenant que j’ai un statut, je peux aller chercher d’autres clients mais l’idée ce n’était pas de monter mon agence mais de trouver des missions en attendant de décrocher un CDI ». Pensant que ce n’est que passager, Anne-Charlotte se régale et pioche ses clients dans des secteurs complétements différents : « mode, arts, décoration je n’allais à la rencontre que des entrepreneurs que j’aimais ». Son état d’esprit et son discours plaisent visiblement puisque les clients affluent au point qu’Anne-Charlotte abandonne son statut d’autoentrepreneur pour créer son agence de relations presse : La Falcktory.

Mais quels sont les secrets de fabrication de la Falcktory ?

La suite de la saga est à lire ici.